Sombre
machination du terrassé suintement de la pénétration couturée par
la peau eucharistique, pour essuyer l'orgasme sur la plage du
derrière défaussé. Voilà, à la traîne, l’ensemencement
interdit par l'affluence du col en plein traitement, utérus macabre,
taraudé par la pulsation du corps accroché au cœur insouciant et
ulcéré par l’instinct de survie. On délibère pendant l'acte
sexuel, pour passer à autre chose, moins sensuelle, moins
hétérogène ; sans doute autrement que par un discours sur la
plaie pornographique qui joue à cache- cache avec cette alternative
qui sied au plaisir de l'inassouvissement par la chair. Le cul en
l'air, elle se sort de cette mauvaise posture dans un effort, taraudé
en vain par tant de songes impromptus, et pourtant qui suture sa
cavité rectale entichée d'un godemiché bien enfoncé ; pour
fermer ce fruit impudique du vertige d'un désir liminaire. En avant,
la vulve feint de s'ouvrir au jeu de l'exposition de la verge qui
grossit à mesure qu'elle se laisse caresser. La main de celui qui
s'embarque, dans une marée déchaînée, surplombe le triangle
pubien prêt à se rabattre autour de l'entrée vulvaire où les
grosses lèvres se montrent gonflées à travers une forte pilosité
brune. Une déferlante de petits cris spasmodiques s'abat sur le
devant des deux corps face à face, prêts à s'illuminer de la
présence de leur peau superbement nue. L'après-midi, dans la
chambre louée, fut un peu plus ravagée qu'à l'habitude, par la
pluie dehors, et l'insoumission de deux amoureux laissant le jour
filer pour, sans se détacher, puiser dans de longs baisers sans fin
jusqu'au petit matin blême et blanchâtre dehors. Un peu plus loin
d'autres couples sortent en catimini de l’hôtel, sans tourner la
tête du côté de l'avenue où s'entassent les voitures pressées
d'avaler le bitume. Elle se penche vers l'homme, comme pour lui
murmurer quelque chose d'insaisissable : « Je t'aime !,
je t'aime !, on s'appelle vite ! » L'homme répond,
le regard effacé, un léger sourire sur le coin des lèvres, « Oui,
si tu veux, je... Je t'aime... »
Thierry
Texedre, le 2 mars 2017.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire