vendredi 17 février 2017

Volte-face



Oppenheim Meret (1913-1985), Das Frühlingsfest (Le Festin cannibale), 1959-60.






















Volte-face

Le jour se reteint
de cette rencontre
vulgaire à l'ombre
qui m'emporte rare
est le jour qui luit
pour exfolier la fleure
indécente de l'astre
le jour de cette rencontre
en teintes de ma mie
qui se mire dans
l'eau du pré bas
par quelle bassesse
le temps s'empare
de mon affection
pour cette ambre
ce scintillement même
le même que celui
de ma fille dévoilée
au matin blême
de la folle tension
de ces corps amoureux
sortis de nulle part
pour aller cousus
par le ventre
de l'exaltante chair
lentement le train-train
de la vie reprend
la courte vie
qui tombe sourde
aux sens invités
à l'heure du coucher
les dents serrées
le souffle interdit
le cœur débattant
de la même histoire
sans fin le forcené
lui s'en va repu.


Thierry Texedre, le 17 février 2017.







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