jeudi 15 décembre 2016

Contemplation







Contemplation

De cet ostensible intérêt pour ce qui a trait au pouvoir de peindre aujourd'hui, partout un peu d'extension, un rien de déhanchement du corps sur l'origine du monde, l'interdit qui montre ce que peindre enfin retrouve, pour retourner ce sujet indigent, indigne de voir de face cette intense volatilité de la peinture. Retrouver cet accord dont on sait que la musique touche l'irremplaçable songe en notes intenses, en notes lentement réverbérées depuis le haut de la tête vers ce bas insignifiant et pourtant trempé dans l'attention qu'un corps de chair évacue de sa peau en érotique contusion/contorsion pour espérer voir.

*

Un signe l'ourlet
qui fait et défait
la peau pour lier
et délier le ventre
de la terre déterrée
terrible tentative
de trouver ce traitement
tentaculaire de la tête
en tyrannie et tache
qui touche tout
de même au mensonge
de même à la mort
mimêsis sans manière
imitation du massacre
contre la manière
de se montrer matière
alors là aussitôt
se tait la tessiture
de la traque
qui fond sur les sons
en peinture et rature
pour un risque
du risque ridicule
de renverser le temps
combat d'une entrée
peindre et musiquer
montrer et écouter
la peinture écoute
son sujet entrain
de composer la musique
qui peint l'esprit
l'image d'un retour
sur le corps sonné

*

Faut-il que cette peinture souffre comme sur la dépense qu'un corps sait de ne plus mettre en mémoire la musique de son image en découpe, en carnage, en explosion du flux de ces couleurs aromatiques, pour manger ce qui manque à la mémoire, pour manger l'envie d'en finir avec ce qui vit contre ce qui pense.





Thierry Texedre, le 15 décembre 2016.








Fabienne Verdier - Marcher 2015 - peinture acrylique sur papier "Moulin du Gué" 183 x 268 cm 












Aucun commentaire: