Adrian
Ghenie – The Storm, 2016
Flottements
Tiré
du tremblement incestueux de la chair, logique insupportable qui
frôle l'altération des transmetteurs du corps érotisé (le corps
coupé de tout acte pervers), et qui va vers ce qui le pense ;
par quelle paralysie le corps triture-t-il sa foi (une croyance
indiscutée ou tirée par une vérité inextinguible)? Par cette
polémique qui gronde dans les yeux de l'inventaire de l'inconscient
qui pousse la parole dans les derniers retranchements de
l'inexplicable temporalité de la vie. Voilà l'austère reniement de
la parole, invitée à masquer sa folie, la réminiscence d'un état
d'impossible repliement de la chair sur la pensée. Une très grande
dispersion vient écourter tout discours ; il s'impose aux
flottements de ce qui force la pensée, pour jouer avec un corps qui
veut sortir de sa pesanteur. La mort du texte serait alors la mise en
abîme de tout corps qui pense son commencement vers ce qui peut
encore montrer qu'il pense.
Thierry
Texedre, le 16 mars 2018.
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