La
pression est forte, un début sous anesthésie, un
décollage du vertige polymorphe. Toutes ces formes qui entrent
dans la danse, dans l'antinomie, dans l'imprévisible. Le corps
soudé à la voix se met à donner des coups
d'arrêt, coup du sort? Vestiges de la vie sans eau pour nager
sans intervalles. Un corps qui trempe dans l'immobilisme de la nature
humaine. Langages du très improbable drame qui s'ouvre
au-devant de la scène. Sur quel sol dansent les ivresses
damnées depuis l'intérieur de ces corps opulents et
colorés par le vin qui coule à flots. Flottaison de la
traversée vers l'horizon illuminé et rasoir. Rachitisme
de l'esprit qui inonde les écrans fumeux de nos errances
électriques. L'écran se coupe de toute vérité
puisqu'il est un support d'objet dédié, dédicace
d'un nom désarticulé, d'un retournement de l'histoire
par manque d'amour pour son prochain. L'autre peine à entendre
puisque ce moi crépusculaire vient l'autoriser à
forniquer avec le sang en coulées ininterrompues, rivière
insolente de la vie du corps vidé, corps traversé par
d'immondes facéties venant de ces arachnides enveloppant de
leur cocon l'illustre homme troué, pour en faire un réservoir
de sperme, femelle prévoyante. Coupé par les vents
contraires l'air devient un puissant refuge pour des mots étranges
sortis de ce fond indécent du gouffre vénérable.
Corps plié ou penché en avant, pour forcer le passage,
pour pousser sur les sons, sonne le temps de la délicatesse
des ondes porteuses, naissance ondulante de la chose excentrique
exposée là comme pour l'ingestion, nourriture terrestre
insurmontable. La vie rencontrerait-elle autre chose que cette
nourriture damnée par la colique intestinale? Sables de ces
déserts exposés aux visiteurs curieux que de telles
oeuvres se dessinent sur la dune hirsute.
Thierry
Texedre, le 22 Août 2012.
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