mercredi 17 novembre 2010

Adieu au féminin

Toute étendue en résilience
dirige sa fin le fil de la vie
vers cette translation cette
vie avortée transfert du lit
infini de la chair rayée du
discours trop enclin à parler
au lieu de respirer oh couac
lentement ça meurt ça saoul
par l'indignation du pouvoir
rentré dans la tête crépuscule
du corps fendu en deux en
parlant son désir de ce désir
qui n'est que cette répétition
de l'oralité qui sature à mesure
que le lieu du corps s'empresse
de jouir sa double vérité celle
du commencement et de la fin
de ce corps suturé où va sortir
un rien un petit ressort saut
du dedans vers l'extérieur pour
troubler la vie la chair en touche
marge de la vérité du dire que
ce corps soutient avec feinte
douloureux corps l'imposture
du dire en est la cause saute
sur l'étreinte difforme de la
tentation d'avorter oh là c'est
bien l'avortement qui a lieu
résidence de la chair qui pousse
dedans en danse imperceptible
douleur en contractions adieu
majuscule que l'œil deux d'y
voir ira accoucher en tête avant
d'avorter en couches descente
troublante du corps nouveau
créé tel un usurpateur entrant
dans la danse le lieu du désir
apprivoisé par ici les forceps
accusé levez-vous dites nous
si votre nom parle au féminin
par l'air essoufflé du dieu dit
air entre d-et-e l'erreur aura
été de mettre le sexe de la femme
à la place de l'air à dieu écartelé
par ce fait jouissant de sa césure
n'a-t-il pas oublié la femme où
se cache le dire insaisissable
l'insignifiante oraison celle de sa
troublante existence à retirer
du coup de ce dire en jouissance.





Thierry Texedre, le 15 novembre 2010.

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