Le monde après la mort
En blocs séparés
prose affamée du temps
dépassé vois ce sacré
entrain de monter
surcharge vocale
tremblement de la lecture
sur des esquintements
de conjugaisons lumineuses
la hauteur est une question
de croyance qui tombe
à trop ensorceler la vue
surdité vasculaire
les louanges sautent
la parole se liquéfie lente
agonie qui frôle la mort
si basse au registre
de la jubilatoire chair
au plus haut de sa défaite
puissante couche que la fin
entrain de naître depuis
le rire à tout va
la rivière qui commence
par entrer en confession
avec l'au-delà superflu
l'outre l'impossible retour
du croire qui descend
du croire qui s'évanouit
dans les errances insatisfaites
du grand déni du savoir
plongeant dans les abîmes
irrecevables de la lueur
de la couleur si vilaine
la couleur qui manque
cette immortelle réfraction
celle du temps qui se mesure
avec les cieux avant de souffler
sur les braises de la vie éternelle
parcours sans fin vite
toujours plus vite en chants
du désenchanté du pli
qui s'enlise dans la grammaire
du plaisir inassouvi d'un réel
occasionnel d'un réel au sang
de la résurrection l'arythmie
toute entière vertigineuse
dans l'embellissement
la grandiose farandole
de la vie qui s'ébat dans la mort.
Thierry Texedre, le 8 février 2024
sur la Symphonie-Passion 1 (Le monde dans l'attente du Sauveur) de Marc Dupré
Joan Miro, l'Espoir du condamné à mort I-II-III Triptyque 1974,
2,67 x 3,51 cm, acrylique sur toile
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