Un paysage échappé
Terre d’une attention l’attentat d’une lueur lente
Poussée aux retranchements de l’eau qui ressort
L’eau défendue qu’une terre transporte sinueuse
Et ivre endormie d’une étendue sans fin ni vague.
Assemblé devant ces terres sismiques poursuite
Coupé du monde un paysage se dessine singulier
Sorte de désenchantement qui commence rageur
Et envahi par l’espoir le seul défendu par ce lien.
On croirait voir une chaleur déferlante échappée
De ces veines encore vivantes tentant de mourir
De-ci de-là la terreur d’un sang noir déjà froissé
L’oubli c’est le corps la cause insoluble du temps.
Choc croc en jambe du plaisir tenu au ventre clos
Le chien de corps saute devant centre de paysage
Qui sort du ventre ressort pour réciter d’un virage
Lentement ce sang retourné avant ce jet dévisagé.
Cloaque imperturbable des sons en acide sulfureux
Plonger se risquer à respirer pour découper le son
Sous les erratiques semences la divination du sexe
Foutu à cause de ces tremblements vitaux nourris.
Ce sexe sacerdotal prendra ce corps pour du divin
Juste le trajet troué du décor déshumanisé en l’air
En fournaise du désir suspect qui rend du jus lavé
Où se cache le paysage rouge qui souffre sa chair.
Thierry Texedre, le 24 février 2023.
Bas-relief /cuir/empreinte
« L’échappée »
Sarah Trouche (1983-)
artiste plasticienne française
vit et travaille entre Paris et Bordeaux
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