Sur
l'étirement en nuée de ce corps
dissout
dans l'enterrement de la langue
omniprésence
de la fin d'un temps
dans
l'origine béate de la pensée
intraduisible
depuis la présence d'une
sorte
d'excrétion représentation
faire
volte face où la résurrection
de
cette longue litanie de la parole
maudit
l'existence du corps nu
vriller
ce corps exempt de sa chair
pour
faire remonter sa fin l'origine
impossible
de ce qui le nomme
comme
fragmentation et ossuaire
tiré
de ce rien dont on sait qu'un récit
inaugural
veut rencontrer le bien
pour
le mettre en forme le soulever
le
faire marcher dans sa verticalité
voir
au-dessus ce ciel outrancier
qui
rentre dans ce sexe pour lui nuire
lui
passer la main juste le temps
d'élever
la voix pour entendre ce cri
insupportable
de l'amour qui se retire
en
apothéose de la vocifération
des
sens en une multitude
d'incitations
à forniquer l'esprit
jusqu'à
ce qu'il renvoie
sa
parole depuis l'autre bout du sexe
en
un jet extatique du jeu jailli de
l'accouplement
collé au cul du dire
enfin
ce qui respire l'origine se met
à
quatre pattes pour respirer ce corps
le
sentir encore nu d'avoir déposé
la
peau imposture de l'acquis
sur
la musique trop absorbée à taire
les
exhortations de la raison
qui
va souffrir de devoir signer
cet
arrêt de mort que la vie nomme
soumise
au risque d'expulser l'amour
du
grand retour de la voix en langue.
Thierry
Texedre, le 2 février 2015.
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