Arraché
au temps ce grand
renversement
du corps
qui
semble se risquer à éructer
d'une
voix qui sort tout cet être
rassemblé
dans une orchestration
de
la chair et de sa surface
autrement
que par cette indistinction
qui
force la voix en mots et sens
voilà
le ressort qui montre la vie
la
sentinelle de l'éternité
qui
s'offre au présent
comme
si ce jour ou cette nuit
forçaient
le rassemblement
du
sexe maudit et du corps pensant
sa
défaite dans un temps de l'errance
dans
un temps de l'après
comme
suspendu au milieu
de
cette perte de la mémoire
osmose
du recouvrement
d'un
corps par les plis de sa peau
montrée
pour rencontrer cette fin
fendue
par le milieu
écartelée
pour y naître
moribonde
extinction de l'être
sur
la potence du paradis perdu
du
même étirement du cœur
au
pire exutoire de la parole
imposée
à ce qui la pense
corps
de l'étranglement du sort
face
à la vie éternelle.
Thierry
Texedre, le 1 février 2016.
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