D’un corps ténu
Vrille l’indécence du temps
sous les coups de l’attentat
sur quoi l’intérieur senti
face à terre s’efforce s’essouffle
se dissout inorganisable et fou
fragilité de la douceur trouée
dansant en rond pour jeter
pèle mêle l’inorganique orgasme
d’un corps martelé et aplati
afin d’apparaître dans l’ivresse
de l’absence tel un mort debout
sur le seuil de l’éternité
aux portes du paysage
tant dévisagé que croire
revient en course en vie
le corps entendu d’un son
bruyant et maternel matière
qui commence à se déliter
avant que ce corps interdit
par la loi ne vole tout en morceaux
du sang déversé aux plaies jetées
là est la chair calculée qui vit
et se concrétise la substance ténue
la lumière inaudible d’un jour fini
dans la noire possession du ventre
exécuté de ce monde étreint
pour toujours car c’est l’imposture
qui règne aux aurores de l’au-delà.
Thierry Texedre, le 28 septembre 2022.
*D’après la symphonie N°15 « Hommage à Mozart » de Gloria Coates
Deuxième partie d’un texte écrit le 27 octobre 2014 (D’un corps à l’autre)
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