jeudi 29 septembre 2022

D'un corps ténu


 


D’un corps ténu


Vrille l’indécence du temps

sous les coups de l’attentat

sur quoi l’intérieur senti

face à terre s’efforce s’essouffle

se dissout inorganisable et fou

fragilité de la douceur trouée

dansant en rond pour jeter

pèle mêle l’inorganique orgasme

d’un corps martelé et aplati

afin d’apparaître dans l’ivresse

de l’absence tel un mort debout

sur le seuil de l’éternité

aux portes du paysage

tant dévisagé que croire

revient en course en vie

le corps entendu d’un son

bruyant et maternel matière

qui commence à se déliter

avant que ce corps interdit

par la loi ne vole tout en morceaux

du sang déversé aux plaies jetées

là est la chair calculée qui vit

et se concrétise la substance ténue

la lumière inaudible d’un jour fini

dans la noire possession du ventre

exécuté de ce monde étreint

pour toujours car c’est l’imposture

qui règne aux aurores de l’au-delà.



Thierry Texedre, le 28 septembre 2022.



*D’après la symphonie N°15 « Hommage à Mozart » de Gloria Coates

Deuxième partie d’un texte écrit le 27 octobre 2014 (D’un corps à l’autre)






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