Arracher
cette vérité, carcasse vidée de sa substance, le
sexe rongé par les sens. Ce travers sonde le dedans en longues
litanies. La voix l'extrude, ce travers élargi, rouge, gonflé.
L'antre affaissé se rue sur ce trait pointu de l'écriture
dressée, comme pour copuler. On se traîne transparent et
durci par l'esquisse. Point de songes, juste un jus jaillissant du
dedans chaud. Une liqueur blanchâtre retombe des airs. Le
pubis est vierge de toute l'étendue d'une pilosité
naturelle. Qu'importe l'âge. Les corps se noient dans quelques
frottements résolus. Les mains parcourent les moindres plis de
leur peau claire. Un doigt glisse vers le bas du dos, jusqu'à
ce qu'un cri long et inattendu referme en sursaut le rectum rendu.
Les deux corps roulent sur un sol recouvert d'une couverture tombée
du lit. Les pieds sont enroulés dans le tissus, corolle d'une
fleur entrain d'éclore. Un léger supplice commence. On
s'aime à entendre l'un demander à l'autre, ou refuser
pour mieux jouir. Les dents du temps marquent cette folle résistance;
pour rendre insupportable la vue, qui serait celle d'un oeil
incestueux. L'inattendu submerge le ciel, pour qu'ils s'en-voient.
sur
Un mois d'octobre de Bruno Mantovani
Thierry
Texedre, le 12 février 2012.
1 commentaire:
Affolante cette convergence entre la musique de Bruno Mantovani et vos mots décrivant une copulation où violence et invasion cohabitent avec désir et non-désir aux fins d'exacerber le vouloir-pouvoir en vue d'atteindre l'inaccessible.
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