Quel
corps touche à ces dons apparus par quel miracle, toucher du
bout des doigts... Chair du délice. Oripeaux envolés du cœur meurtri! Trame de la jouissance à-venir. Commencement
d'une tétralogie du corps. De la vue qui s'enfonce dans la
sombre machination de l'esprit machiavélique, vers ce toucher
endémique, transfert de l'oral vers l'anal, liaison de la peau
avec cet intériorité du corps entre les mains. On
tiendrait ce corps pour le sculpter, auscultation de l’œil pour en
savoir plus sur les liens qu'il y a entre cette rencontre de deux
corps et le vide qui couvre la parole séquencée de ces
attouchements éruptifs. C'est de cette insoumission au corps
que se révèle cette jouissance marquante. Traces
cognitives et essai du parler déjà indéfendable
aux yeux de l'amour. Quelle chair que cet évent? La
respiration du corps intérieur pour insuffler à la
chair le désir d'être touchée. Là encore,
la chair pense, pour ne plus entendre une souffrance... Offrir le
corps à l'apothéose du désir. La feinte, cette
irascible tentation de l'esprit marqué par l'envie de se
détacher du corps. De biais, le corps est de biais, il respire
l'impossible éclosion du dire. On offre ce désir
prématuré de croire, pour toucher cet au-delà du
temps, l'emplir de cette mémoire inconditionnelle. La mémoire
prend le pouvoir. Pas seulement, elle s'étend partout où
son désir se confond avec l'objet d'une représentation
du corps; corps prématuré? On toucherait à cette
mémoire comme miettes d'un corps enseveli, d'un corps possédé
de la chair, de l'évanouissement de la chair?
Thierry
Texedre, le 5 février 2012.
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