Du
traitement du texte le corps s'éclipse. Il s'éternise
pourtant dans ce résidu incontournable du sens que le signe
désigne, en évoquant la parole ingérée
par ce corps inconnaissable. Nous éviterons donc de décrier
ce signe, comme résiduel, ou de la chair atomisée. Le
corps dans ce cas sera un corps d'élection, un corps sourd à
toute parole. Nous éviterons donc ce qui fait sens dans sa
parole: la chair. Seul le temps éclipsé, seul le corps
dépecé, saura résoudre ce temps de la
dépossession du corps. Du pourrissement du temps en mémoire,
on retiendra cette hiératique surdité de sa chair, pour
la revisiter en musique, trace indéniable d'un corps-cavité
qui se remet en marche; qui se heurtera à la vitesse du
vieillissement de l'être nommé par un lieu: celui de la
peinture. On entendra par là un corps musical impossible à
franchir, improprement illisible pour avoir tenté de mettre
son objet ( le corps) dans une impression: le plié du vêtement identifié
(la peau), impression qui se joue du temps de la vie, en vitesse d'un
savoir illimité et dense; parcours du temps dans son
escamotage de la peau. Un lieu pourtant, discontinu, semble résister
à ce savoir exponentiel au temps: passage résurrectionnel
de la musique à la peinture, pour tenter de mettre en forme
quelque chose qui a à voir avec
la peau. Peau de la
problématique que la chair semble opérer via le corps,
le corps de la locution (la locomotion du corps s'étend d'un
temps qui se divise pour mieux intégrer, parcourir un corps
fractionné).
Thierry
Texedre, le 18 janvier 2012.
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