Une textualité qui recherche en permanence son écriture et sa peinture, sans toutefois entrer "en représentation", le lieu ? Une musicalité, pas dans "le son" d'une lecture qui reste aléatoire, mais dans ce qu'un sujet peut de penser: où en est son image, la scription ?
Quelles turgescences s'imposent au règne racorni de l'indigne
refrain du fantasmatique corps d'écriture étriqué enquillé ankylosé et enkysté dans les racines du chaos sinon la plaie qui frôle la
jouissance divine de la peau arrachée à l'entre-jambe macabre de la
reproduction le temps s'efface fuyant et impropre à fumer un joint
violé par la gangrène du bec poussif d'une expulsion de la pensée
risible en gloussant tout autour de la voix qui crie ulcérée par
l'impossible sortie de ces mots trop découpés en saucissonnage et
le cut-up de ces monstruosités la congélation en phrases
apocalyptiques et irrespirables phrases hachées par la
décomposition de cette chair sur l'individu illusoire qui dort pour
ne plus entendre chanter les graves régurgitations des pensées
passant à l'essorage plus vite à sec aspect de la face penchée
sur les pieds du corps redressé avant l'enterrement la mise en boite
la programmation pour faire disparaître par un court-circuit
d'excrémentielles paroles le dire immonde qui tue le monde avant que
celui-ci n'entre dans l'hypothétique éternité du néant
numismatique.
Plein en ce début de journée dans
l'ombre d'une ruelle aux murs rapprochés et trop hauts pour laisser
passer les rayons du soleil il se réveille presque impuissant à se
lever tant des relents nauséabonds lui montent à la tête les yeux
mi-clos restent encore collés aux paupières le temps de faire
surface il est encore dégoûté par la soirée si bien arrosée avec
les potes mais la tête tape comme gorgée aussi des alcools vidés
la veille il se souvient un peu de cette superbe rencontre avec une
blonde un peu dans le ton du spectacle offert à l'endroit en cette
fin d'année scolaire et l'examen fêté aïe quelle torture que ces
mélanges cocktails et alcools forts tout ça pour en arriver là
mais bon il faut bien s'amuser pourquoi pas se défoncer pour oublier
le train train de la vie et les soucis hein bon assez juré il faut
se lever maintenant il essaye à nouveau de se mettre debout se
tenant à une gouttière toute proche les pieds un peu rentrés et
les jambes tremblantes il reprend un peu ses esprits avant de se
stabiliser à la verticale les bras joints enserrant le tuyau comme
pour espérer se sortir d'un mauvais pas il secoue la tête tel un
chat au réveil et regarde autour de lui puis sur lui et retient sa
respiration comment est-ce possible qu'il soit torse nu et la moitié
du buste peint et passé au feutre et un bras aussi avec la main en
plus toute noire il se touche d'autres parties mais ne voit pas son
visage peint aussi quelle saoulerie c'est pas vrai que je suis imbibé
de la sorte ou quoi pour m'être mis dans un tel état vers midi les
rayons du soleil entrent dans la chambre à travers les rideaux tirés
et il se réveille se frotte les yeux puis soulève la couette d'un
mouvement brusque et regarde attentivement tout son corps nu le
touche longuement et se retourne vers la glace au dessus du lit pour
se regarder avide de comprendre l'histoire et là rien la peau est
lisse et sans la moindre tache avait-il seulement rêvé ?