dimanche 29 avril 2007

Les Hébétudes 2006/2007 - 1


l'Hébétude Moderne
n° 8 de Gérard Collin-
Thiébaut d'après
André Derain
Qu'est-ce que l'hébétude? Sinon ce qui se tient de n'être
jamais là où on l'attend, soit d'échapper à qui nomme*.
Mais toujours en retrait du réel, pour le prendre en
défaut, à y rester (conflits), à trop soumettre ce qui est
différent, voilé, opaque,et qui fait déjà sens (folies et/ou
représentations, l'irréel est une autre voie que l'imaginaire
peut s'assigner, restituant en amont du sens à son sujet).
L'hébétude se cache partout où l'être y voit (croyances),
et ce collectivement, ou encore individuellement où la
place du père s'est fait institutionnellement ( le vrai).
Le commencement en peinture est de faire travailler
l'hébétude pour que remonte à la surface, et les mythes
et l'inconscient qui vont faire la "figure" de la matière
en surface. Nous partirons de l'intérieur, du privé,
de ce qui "pratique" l'âme du "soi" de l'être. Et ce par la
vue, par la verticalité du tableau (ce qui s'y range), et non
de la mémoire/absence que la photographie représente.
Le tableau en est une impression par son ouverture/
fermeture, au même titre que la remontée de la matière
(le brun) va donner des couleurs à la pureté du lieu qui
fait loi/noeud. Là, le "sublime" est comme dans un
aveuglement (lumière irradiante), laissant la forme
l'emporter sur le traitement (ici figuratif) qui sera comme
apeuré et effacé (un leurre), et flou, endeuillé, à peine saisi
par l'observateur. La peinture n'est pas sans une visite
de son champs d'expansion. L'hébétude reste dans son
application picturale, elle est bien à l'autre bout
de la chaîne, où l'inconscient tire les ficellesde toute la
représentation.

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