jeudi 29 mars 2007

réponses à quelques questions 3


Revenons si vous le
voulez bien à la parole.
Cette parole qui ne sait
pas ce qu'elle dit
de la chose, peut dans
la tension qu'elle
exerce par son écriture,
mettre en péril l'image
de ce début de siècle?
Qu'en est-il alors
pour vous dans votre
travail, face à un
auditoire sceptique
peut-être devant tant
d'improvisation?




Thierry Texedre - Là, le sujet est vaste
et insondable à mes yeux. Mais pour l'heure
il faut laisser aux critiques et spécialistes de
l'écriture, aux psychanalystes et aux idéologues
s'il y a lieu de donner matière à leurs colloques.
Mais cela ne peut se faire que s'ils s'aventurent
sur les traces de mes improvisations!
L'expressionnisme est passé par là avant Lacan,
et heureusement! Mais en peinture pour faire
un raccourci, un collage, sur ce qu'il en est du
pouvoir d'effraction et de production de l'image/
écriture que je désigne par la scription.
Beaucoup d'écrits de peintres en sont à l'origine qui
n'a jamais été la parole mais l'écoute.
Citons en quelques uns: Barnett Newman,
Ad Reinhardt, Marc Devade, Louis Cane, Dominique
Thiolat, Marc Rothko, K. Malévitch, De Kooning...
Ainsi que des écrivains dont nous reparlerons.
La langue est cette prononciation que peut
l'usage courant dans notre société par les "usagers",
mais qui n'est pas le "sujet", et encore moins sa loi.
Car ce qu'il y a de parole ICI, n'est en rien celle
qu'entend son lecteur qui est "à quia", et pour qui
un sens doit advenir après un instant de prise de
lecture. Mais cette écriture est incessante
comme la parole et, ce que j'en disais plus avant
du sismographe, c'est bien par ce qu'il y a une parole
irréductible que l'homo sapiens en a finit avec son
corps et qu'il a découvert la parole intérieurement.
D'où la représentation par l'objet, la peinture, et par
couches successives la peur, le mal, les maux, les clans,
les luttes, les dérives et toujours ce chant intérieur
qui perdure. La parole n'est pas censurée à condition
qu'elle ne rencontre pas son écriture.







Aucun commentaire: