Une textualité qui recherche en permanence son écriture et sa peinture, sans toutefois entrer "en représentation", le lieu ? Une musicalité, pas dans "le son" d'une lecture qui reste aléatoire, mais dans ce qu'un sujet peut de penser: où en est son image, la scription ?
Peinture/Musique
samedi 2 juin 2007
Holocauste et Fugue, le risque.
vue en rêve,1910, Egon Schiele (1890-1918), 48 x 32 cm.
"La fugue (de fuga, fuite) est une forme de composition
musicale dont le thème, ou sujet, passant successivement
dans toutes les voix, et dans diverses tonalités, semble sans
cesse fuir." Marcel Dupré
pris dans la foi par le plaisir
Texte en 5 volets dans la digression.
Volet 1
Vois-tu combien j'ai eu
du mal à tenir ma
foi en ce qui reste
imperturbable: l'autre.
Je ne me prononcerai
pas sur ce qu'une
infidélité aurait de
désastreuse pour
la corporéité toute entière.
Disons simplement
que tout sujet de la
langue se meurt de n'y
pouvoir tenir et que
là où se tient le sujet
ça saute tout le temps,
même que la communauté
dira que ce n'est pas de
ce sujet là qu'il est question;
comme si le sujet était
pluriel, comme s'il
pouvait s'oublier
quelque part pour
préserver ce qu'ils
estiment être important;
et quelle immonde
proclamation que celle,
des êtres humains pris
dans le tournoiement
culturel et social déjà
révulsé par la génération
des filles et des fils.
Volet 2
Je dois mettre du
féminin en avant pour
bien marquer la
reproduction de l'espèce
avant celle idéologique
et de l'acquis des
sphincters-glottiques
aux stades de
l'apprentissage d'une
humanité naissante
mais encore tombée ou
tombant dans la
reconnaissance de
ce fait: l'analyse.
ne pas en sortir et
pour l'éternité rester
dans la dépendance
de cette peau neuve
à peine remise
de l'holocauste
charnel-sexuel
par l'entremise des
corps truffés d'organes
déroutants et de
chair inhumaine
tant par l'odeur
insoutenable qu'elle
dégage que par sa
capacité à développer
le sens d'imagination
de nos êtres obscènes.
Ainsi changer un mot
rayer une phrase, remanier
les termes pour produire
une langue vidée de
l'asens, reviendrait à...
Cut up.
Volet 3
Mutiler sur le champ
la seule énergie
qui fasse que l'analyse
aura lieu
et que privé d'analyse
nous serions par là-
même livrés aux
jeux de la misère
d'une vie où
l'intelligence et
les pulsions seront
affectées.
Être amené à faire
un choix dans le vide,
n'est pas du ressort
des plus infectés.
Et je suis de ceux-là.
Qu'en est-il alors
de cette peinture qui
me ronge et ressort
de mes pores sous la
forme d'une apothéose
à la féminité
livrée à son dire;
c'est à dire au
pire de devoir vivre
avec l'unique
humanité émasculée
Mais cette peinture me
creuse et se livre sur
moi à l'étrangeté,
phénomènes expiatoires...
D'un retour en force
du subconscient par
cette sexualité fantasmé
ou de la sublimation.
L'intérêt de cette
peinture n'est pas de
faire apparaître quelque
pornographie pour l'arrêter,
ou la faire voir, mais
de prendre les corps
habillés de leur chair;
Volet 4
et pris dans le mal
de s'y trouver pour
aller du stade
religieux à celui plus
récent et plus pertinent
de l'appel au plaisir
du relationnel et social,
comme soutenant
la modernité la plus
actuelle des sociétés
humaines matérialistes
dialectiques ou pluralistes.
La foi n'a plus la place
qu'elle tenait tant
dans la théologie que
dans un social à son
comble dans l'hétérogène
du chaos vu comme tel
mais toujours déjà
structuré, d'une structure
qui serait un indice
marquant mais aussi
pris dans la numération.
Nous n'en finirons
jamais assez de dire
ce qui révolutionne
tout sujet de la langue
à travers ce qui fait
symptôme en cette
dernière moitié de XXe
siècle: la peinture
livrée au dire, d'un
dire au-delà du visible
dans la lecture au
format et d'un dire
producteur d'un en-
deçà du processus
métaphysique et scientifique
mais encore d'un dire
n'allant pas sans sa
chair: la peinturescripturale.
Volet 5
L'idée qu'une lecture
serait possible ne va
pas sans poser dans
ce sens la traduction
de l'écriture à
travers sa "fugue"
phonétique ou l'écoute
par l'audition.
L'idée encore peu répandue
que de Rien ou du Vide
puisse sortir quelque chose
de lisible ou de stable
ou bien en traduction,
rend l'écriture et la
lecture qui pourrait en
être faite dépendante
de tout fondement
post-scriptural; irait
dans le sens d'une
retombée matérialiste
du soutien ou de la
doublure que reproduit
toute action pertinente,
relative à l'action peinte.
L'écriture est un spasme
qui devrait permettre à
tout écrivain d'en suivre
la prise de vie du point
de toute productivité,
et ce, avant que l'aspect
empirique et marchand
ne s'éprenne de la
syntaxe pour y mieux
rendre un nom, étendre une
plus grande cruauté
intellectuelle: la censure...
Thierry Texedre, juin 2007.
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