mardi 14 septembre 2021

Lumière et entre-temps en peinture

 




Lumière et entre-temps en peinture


Irruption dans l’entre-temps, coagulation d'une parole dépliée

Danse irréelle dans l'immobilité de la mort

Tout corps descendant pose la solution de sa sustentation

Derrière un ciel animé se pose l'alternative animale

Sonde éclat de lumière depuis l'intérieur postulat du désir

Chaque enterrement brûle la flamme de ce désir

Celui de l'incommensurable démesure de la jouissance

L'entre-temps s'étire contaminant toute parole hybride pour l'inventer

L'autre ment sur sa parole impulsion du même en une lecture déplacée

Tout sujet est un potentiel dément démenti par l'autre

Commémoration d'une lumière dont les couleurs ressortent irréelles

Ce qui se montre des couleurs sur l'arc visuel reste à charge pour le sujet

L'autre détient la vérité sur cette lumière dans sa décomposition

Pour imiter ce qu'un sujet voit de cette irréalité

Cette somme des couleurs ce blanc cette réserve n'a de sens qu'à écouter

Ce qu'un sujet soumet de sa réserve de cette charge par l'ensemencement

De ces particules qui sonnent sur la toile tendue de l'histoire

De l’œil ressuscité par son ouverture sa fermeture au bleu primale

Du bleu d'y voir ou non cette lumière atomisée en particules de lumière

L'entre-temps est un songe relique du temps dévisagé

Le visage qu'une peinture transfigure en figure pour y voir l'espace

L'espace montre celui qu'un esprit peut montrer tel qu'une peinture rejette

Cette finitude de la figure sort de ce format peint du temps plein

Le temps plein revisite sans cesse le réel contre une forme finie

Une forme finie du vrai invitant au langage pour comprendre l'infini

L'infini est ce sens qui sort du vrai pour montrer l'impossible temporalité

D'une peinture qui laisse partir l’œil qui ignore son attirance pour le réel.



Thierry Texedre, le 14 septembre 2021.


Giorgione (1477-1510)

Les trois philosophes (1508-1509)

huile sur toile 125,5 x 146,2 cm







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