jeudi 20 juin 2019

Prosternation 2


François Burland (1958-)
artiste plasticien















Prosternation 2


Un temps du soulèvement, un attentat à la vie, pourquoi ne pas désirer ce qui reste ; cet ersatz, ce sacré qui vole au secours de la prostration du corps face à sa mort ? N’est-elle plus ce qui montre au corps sa soudaine inopportunité ? Un viol a donc été commis sur la parole, pour masquer au corps sa subtilité, sa chair. Qu’est ce qui monte au cœur de la chair, sinon cette expression dont on croit que le risque de l’âme est sa mise en scène. L’attirante réverbération du centre de ce corps montré comme chair, ce qui est subjuguant de sa jouissance, c’est quelque chose qui a à voir avec l’âme noire. Photomontage de cette chair exfoliée dans l’âme représentant ce qu’une peinture emporte dans sa profondeur. Bain intérieur d’un corps montré dans la peinture pour allonger le corps, le tirer pour ouvrir les extrémités à l’intérieur de la chair ; bouche, anus, oreille, sexe, nez, œil pour tenter une remontée vers l’origine qui n’est pas la vie mais bien la mémoire. Ne faut-il pas se prosterner devant cette chose hystérique par le parcours d’une sociabilité en devenir sur l’axe naissance/mémoire, pour traverser un jeu, l’interdit qui met en lumière une peinture de l’âme noire dans l’introduction à la reproduction des corps ? 


Thierry Texedre, le 20 juin 2019.    








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