François Burland (1958-)
artiste
plasticien
Prosternation 2
Un
temps du soulèvement, un attentat à la vie, pourquoi ne pas désirer
ce qui reste ; cet ersatz, ce sacré qui vole au secours de la
prostration du corps face à sa mort ? N’est-elle plus ce qui
montre au corps sa soudaine inopportunité ? Un viol a donc été
commis sur la parole, pour masquer au corps sa subtilité, sa chair.
Qu’est ce qui monte au cœur de la chair, sinon cette expression
dont on croit que le risque de l’âme est sa mise en scène.
L’attirante réverbération du centre de ce corps montré comme
chair, ce qui est subjuguant de sa jouissance, c’est quelque chose
qui a à voir avec l’âme noire. Photomontage de cette chair
exfoliée dans l’âme représentant ce qu’une peinture emporte
dans sa profondeur. Bain intérieur d’un corps montré dans la
peinture pour allonger le corps, le tirer pour ouvrir les extrémités
à l’intérieur de la chair ; bouche, anus, oreille, sexe, nez, œil
pour tenter une remontée vers l’origine qui n’est pas la vie
mais bien la mémoire. Ne faut-il pas se prosterner devant cette
chose hystérique par le parcours d’une sociabilité en devenir sur
l’axe naissance/mémoire, pour traverser un jeu, l’interdit qui
met en lumière une peinture de l’âme noire dans l’introduction
à la reproduction des corps ?
Thierry Texedre,
le 20 juin 2019.
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