nous nous sommes tant aimés II (diptyque) 2010
La
défigurale
Depuis
l’origine
imposture
du présent
le
ton monte sur l’art
qui
gangrène l’arrêt
d’un
corps entier
pour
montrer quelque
chose
qui a à voir
avec
l’innommable
convocation
de l’œil
austère
et défiguré
voilà
bien là
ce
qui frappe le corps
montré
pour en finir
non
avec un dieu
tranquille
et immanent
mais
avec un présent
improbable
depuis
l’origine
du dire
qui
en impose
pour
avoir cru
en
un dieu unique
de
quelle défiguration
s’agit-il
sinon
d’une
improvisation
de
la peau sous
la
passation de pouvoir
de
la chair encadrée
en
peinture de l’art
son
format sa jubilation
son
extrême fanatisme
voilà
la danse
d’une
chair reconnue
par
la religion
et
démontée étirée
en
coupe et double
pour
essayer de faire
passer
la jouissance
par
tous les recoins
de
la chair luisante
pénétrant
en son sein
puiser
dans l’origine
du
vivant en mots
du
futur dévisagé
car
les mots sont
le
dévisagé de ce corps
qui
marche vers sa chute
à
cause de ces temps
décalés
et doubles
voilà l'extraterritorialité
du
corps en mots
qui
doutent du peint
à
mesure que la peinture
se
montre véridique
à
l’œil encerclé
par
ce centre
partout
montré
comme
exactitude
de
la parole
entrain
de faire
de
la monstration
sa
plus belle
représentation
où
sont les restes
si
la marge est
circonscrite
dans
l’art de déliter
la
chair expulsée
du
puissant paradis
de
l’immanence verbale.
Thierry
Texedre, le 29 août 2018.
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