Le dire rend l'âme obscure
1
Arc de cercle retournement
de la fin du corps cavité
commémoration avant de ce
fait indéfectible raccroché
au risque de
l'insuffisance qui fortement ébranle la vie
vitesse d'élocution
encore trop empressée pour penser
sa fin fortement
improvisée la parole prend du recul
pour enfin s'émanciper
dans le souffle qui coagule l'art
de la fin du temps juste
ressuscité par l'impossible mort
ébranlée par
l'atomisation du verbe en lois imbriquées
intrication du dire dans
l'anamorphose de la chair en loi
ralentissement des
battements du cœur absout pour lire
il draine l'absolu depuis
l'origine volcanique de l'âme
cet embarquement itinérant
vient tarauder le temps
qui rassemble ce que l'âme
évite l'allocution violée
par le verbe inapproprié
de la mémoire fractionnée.
2
La reconnaissance du très onctueux corps qui croit à la chair
Croisement incertain entre la vie et la mémoire louée
La grande cause de la mort serait d'être illuminé par la vitesse
La visitation que la lumière inonde ce corps rapide de la mémoire
On entre en extase depuis que l'âme frôle cette incidence
Rencontre externe avec deux corps dont la mémoire court
Partout sur la peau en pensant la chair pour désirer la vie
Depuis ce trou qui inocule à l'œil la forme que prend la mort.
3
Tintamarre
de la folie qui improvise sa terreur du nœud
inorganisé
de la danse éruptive dont la jouissance se gave
ramassé
sur l'inorganique vol de la chair le corps sourd
pense
pendant que la mort tente une incursion dantesque
passage
né du désir inopiné d'avaler la vue par les orifices
de
l'imaginaire depuis l'origine invulnérable du détour
des
choses du poids de la charge pulsionnelle de ce corps
qui
se souvient vers quelle fin il faut recommencer à lire
l'inavouable
érection du dedans en naissance infinie en
folie
fatidique qui commence ailleurs dépourvu du temps
du
temps présent où se couche l'inhumaine loi du tombeau
régurgité partout sous une nuée de fanatiques barbares
au temps du ciel renâclé retourné et gauchi par la parole
insoutenable qui rend plus noire l'âme assourdissante.
régurgité partout sous une nuée de fanatiques barbares
au temps du ciel renâclé retourné et gauchi par la parole
insoutenable qui rend plus noire l'âme assourdissante.
Thierry Texedre, le 30 mars 2015.
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