Tout autour
du centre de l'esprit
se traite
toutes les opérations
périphéries de
la déraison
de l'imaginaire
de l'infamie
propre à
l'homme
ce centre où
l'esprit a lieu
où il se tient
où il dérive
tant il prend
la pensée pour
l'esprit
l'esprit pour penser
noyau de l'esprit
penser qui tombe
sous les coups
d'arrêt
de la pensée nommée
nom de l'esprit
de l'esprit en veille
état de l'être
être en veille
en veille
veiller
sur l'urgence
qu'il y a de veiller
sur la pensée du centre
de l'esprit
es-tu là le là
du lieu le là du
déchantement
pas celui de la musique
qui ne cesse
elle de rencontrer
l'urgence de penser
pour voir et
entendre
simultanément
ce qui fait que penser
c'est de la chair
de la vie en chair
de cet être cher
sous le bel astre
encore doré
comme adossé
à l'infini avant
de pointer en fond
du fond de l'esprit
cette chaleur
insoutenable qui
vous frappe un instant
pour rien comme ça
juste parce que
c'est une histoire de
temps
que nous ne
pouvons régler sauf
à en finir avec ce
noyau cette aire
impulsé à la vie
vive émotion
de l'esprit qui
tourne court
vertige
vérité de ce
déséquilibre
dénaturé en pleine
face
dans un aveuglant
passage des rayons
du soleil devant
l'oeil
aveuglé
dominé
amené
à ne plus distinguer
que par l'ouïe
le touché
c'est donc cela
l'effroyable circulation
qui va de l'oreille
à la peau
possédée
en possession de ces
moyens montages en
pulsions
d'où émerge le
geste
le geste léger de l'être
douloureux
et empli de tentations
insupportables
insurgé
l'être se met à en
découdre de ce
mal
mal être
privé de la vue
une illumination vient
devient comme nécessaire
au corps mis en chair
c'est d'une vérité criante
la voix
que sort cette soudaine
identité vraie
la vision
la seule vision
que penser
penser pousse à jouir
c'est la flamme
même
de la vie impulsée
impénétrable
animalité du corps
sorti en chair
pour inventer
l'être pensant.
collage sur le Concerto N°3
de Nicolas Bacri
Thierry Texedre, le 6 novembre 2009.
Une textualité qui recherche en permanence son écriture et sa peinture, sans toutefois entrer "en représentation", le lieu ? Une musicalité, pas dans "le son" d'une lecture qui reste aléatoire, mais dans ce qu'un sujet peut de penser: où en est son image, la scription ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire