Une textualité qui recherche en permanence son écriture et sa peinture, sans toutefois entrer "en représentation", le lieu ? Une musicalité, pas dans "le son" d'une lecture qui reste aléatoire, mais dans ce qu'un sujet peut de penser: où en est son image, la scription ?
Peinture/Musique
dimanche 2 septembre 2007
prélude et allegro pour violon ou de la modulation du corps au son
Kreisler Fritz (1875-1962)
Violoniste et compositeur d'origine autrichienne,
a composé entre autre un prélude et allegro pour
violon, dans le style de Pugnani Gaetano (1731-1798).
de la modulation du corps au son
Début déjà haut sur le fil ça frotte fort
et l'air fait de cette figure une lecture rapide
et en rit avant de se défaire de s'ériger de se vider
qui en accord joue au dessus bien plus haut plus vrai
que le son légal pour s'étendre dans l'espace plein
et résonner à l'infini dans l'intérieur autre
du corps en prise possession passion vite ça joue
vibre libre action d'écoute figée plutôt damnée
ce corps livré oreilles ouvertes fermées dehors
pas aux sonorités envolées des membres entiers
la caisse redonne du souffle au corps ivre ici
écoutant entendu étendu émotionné et traversé
de son fond réveillé l'âme s'agite qui mortel martelé
ingère l'audition qui tend aussi de archet et chasse
pour dissoudre le tout tout autour c'est grossi défait
haut bas grave rapide il court et s'insurge et la puissante
sonorité qui revient plus vite plus sèche mais haute
en couleur elle tend elle saute transit traverse
de part en part ce geste de va-et-vient divin
plus serré et d'une envolée insoutenable sans son
dire sans lien avec quelque parole seuls les sons
traversent courent partagent avec le corps un rien
un temps rétréci petite mise en attente sans virer
que du glissement mélodique court quelque chose
se passe qui annonce qui renvoie à l'image que la corde
saute ou glisse c'est trop vite ça dépasse ça part
trop tard le corps est déplié autant le dire manque
absent et c'est tant mieux les autres c'est là la
réserve ce coma qui saute court inonde l'ouïe
déesse que cette litanie qui d'en haut sort et sert
à tourner l'esprit pour ne faire croire qu'à l'être
aller crescendo puis tempéré puis allegro pour
faire encore descendre ce corps dans l'autorité du son
qui seul accompagne une visitation un repli
une répétition de ce qui vient du violon un viol
arquebouté dans le creux de l'épaule pour faire
plier l'audition pour la mettre dans le temps vrai
temps plein temps de la peste intestine et rêve éteint
d'inverser les rôles que ce corps tient maintenant
sa fin n'est que le début de sa cause le son modulé.
Thierry Texedre, le 2 septembre 2007.
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