Une textualité qui recherche en permanence son écriture et sa peinture, sans toutefois entrer "en représentation", le lieu ? Une musicalité, pas dans "le son" d'une lecture qui reste aléatoire, mais dans ce qu'un sujet peut de penser: où en est son image, la scription ?
Peinture/Musique
lundi 27 août 2007
quatuor
Béla Bartok
Sur son quatrième quatuor à cordes composé en 1928,
et créé en mars 1929 à Budapest:
"... un arc enjambant cinq mouvements unissant les
différents morceaux dans un palindrome géant... Cette
continuité organique donne aux rythmes et aux
couleurs instrumentales une liberté fabuleuse..."
Quatuor [parties 1 à 5]
1
Particularité d'une musique
qui tend à résonner et induit
quelque distraction quelque réserve
de son de savoir quelle en est la raison
celle du pouvoir qui opère une ode
ridicule oraison devant l'étendue
de la matière sonore qui enlève
au rythme ce qu'il a de symétrique
de celle qui se tient cachée derrière
la forme harmonique du lieu écouté
le lieu est écouté écorché éventré
pourquoi telle question du son fondu
du regard impossible tant l'appui sur
le son est glissant descendant entrant
dans l'antre du corps désenchanté
pour tétaniser et offrir un choc au pied
duquel le corps sourd finit par se taire
allons y à peu de frais à trop y croire
attendu qu'à cette vitesse l'écoute s'use
l'écoute répète un peu trop qu'elle vibre
vite et haute violente et écrasante.
2
Double séance deux trois troisième
écoute encore ici là haut bas rien
encore il faut s'y coller s'y enregistrer
coller l'oreille écouter deux à trois fois
encore non moins peut-être quatre fois et
pour de bon le saisir tient il est là non
là bas haut bas droite gauche dessous
en haut il se déplace passe par dessus
et revient à la place qu'il avait avant.
3
Ce n'est plus de cette écoute qu'il y a
un peu de peur d'en avoir la mémoire
usée lentement celle-ci se défait et
tire à elle ce qui lui reste d'étirement
en voilà une horreur erreur pour peu que
la peur s'en trouve libérée livrée au son
qui s'enfuit qui prend le large qui pose
une note au pied du seul arc plié
celui qui donne à résonner à frapper à
allonger jusqu'à sombrer dans l'harmonie
qui est la pause silence attente verticale
sur une envolée mélodique trop diffuse
rien et puis tout en silence petite écoute
lien avec l'horizontale qui prend part au
silence qui danse lentement qui vénère.
4
Piquer sur le vif la corde raide
est vibrée sifflante sonorité coupée
passant d'un son brut à celui plus aigu
et enlevé sauts entrecoupés de martellements
de pincements de jaillissements de pointes
dansées avant que la danse ne soit visible
caressant les cordes piquées et hérissées
d'une raideur et le son est entrecoupé et allongé.
5
Écrasante violente et vite jouée
vibrant au dessus des corps éteints
usés de devoir vibrer aussi autant
croyant à ce qu'ils sentent de la mémoire
qui se tait et jamais le rythme s'envole
pieds arrachés et pouvoir liés le corps descend
chant pourquoi il se tait il en tire il en est là
sur quel désenchantement va-t-il vivre
fondu par quel temps tant dédié
éventré par l'attention du jeu rendu
écouté par quelque faute d'accords avant
derrière là devant après quand c'est mieux
symétrique l'arc va continuer à tendre
enlevé et sautant tout en avant devant
ode retour à un rythme plus lourd sourd
raisonnant par là au plus court le son
réserve des couleurs induites distordant la
musique que l'ensemble joue et introduit.
Thierry Texedre, le 27 août 2007.
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