mardi 3 avril 2007

à quia, premier mouvement 1

à quoi ça ressemble
sinon au dire pris dans
la tourmente qu'un corps
qui a crié l'a suivi
l'a emprunté pour remonter
au plus près d'avant qu'un
corps d'élision aura
suffit à résoudre sans dire
sans souffle sans savoir
que l'être au fond ne vaut
que parce que ce corps
n'en est un qu'un peu
livré à un autre et ainsi
de suite dans l'immensité
des raisons qui n'en sont
que d'arrêter de penser
pour voir l'être pour le dire
pour entendre dire son autre
sa face de la face rivée
de la face amoureuse entière
impromptue face contre sol
apathie aplatie et irréelle
atome insondable
qu'on invite au regard
qu'on substitue à sa muse
elle qui n'est pas la face
mais sa tentative d'évasion
à n'en plus finir ni douter
à se situer au plus près
du lieu de sa plénitude son vide
elle réalise comme si elle
soulevait un monde
enveloppé dans les sphères
éthérées d'un monde ailleurs
elle réalise ce qu'aucun n'a
pût démontrer sexuellement
l'acte intemporel d'affects
qui parcourent tout le corps
laissant comme réalité
le touché le glissement léger
qu'une chair recevra
d'être érotisée là la langue
ne parle qu'à condition
qu'un corps à qui on éructe
la naissance résiste réside

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