jeudi 22 novembre 2018

Glissando

            Fabienne Verdier - Glissando, 2018, acrylique et technique mixte sur toile, 106 x 90 cm


Glissando

Sur la surdité du clapet
fermer ce sas
ce sac vidé
de sa contamination
paroles de l’holocauste
gravées grave
dans le cerveau
vertical ça sent bon
la réplique autant le dire
tunnel qui tourne
au jus injustifié
en vrille ça part
non programmé le
reflet de la possession
sur un air de jazz
couche ta peau
sur le cours des choses
tiraillé et railleur l’infidèle
joue à cette libre pointure
qui dure et qui pointe
pour faire ronfler
les moteurs menteurs
à l’arrêt devant les seins
qui pendent pointés
sur le frein retroussé
ça claque c’est le clou
le tumulte tuméfié
de la peau pincée
dans un glissando
qui grommelle en flaque
lueur du pistil poussant
sur ses arrières
le rythme grimaçant
clac et il ressort tige
prête à en découdre
la queue en trompette
qui joue un air
du tonnerre de dieu
lascive pilosité qui fourmille
qui s’étourdit en serrant
les usages dans ses plis.



Thierry Texedre, le 22 novembre 2018.













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