lundi 20 août 2018

Apocalypsis

Pierre Aghaikian (1994-)
artiste peintre français

"KyloRen", 2018























Apocalypsis

Corps déchiquetés
par l’onde de choc
chassés des Noms
impromptus l’art
excommunié souffre
dans un corps transposé
traversée en tous sens
pour exposer l’inexpliqué
l’apothéose d’un corps
défait désacralisé éteint
à trop étreindre sa chair
inimitié de la peau
envers la parodie
que manifeste la parole
contre sa pénétration
dans l’insoutenable
légèreté du nom
innommable par
sa détermination à être
voilà le vite qui sort
au moment où la nature
humaine se confond
avec la beauté du dehors
quelle beauté viendra
insuffler un air
impossible à dire
sans monter sur
cette dépense
celle qui referme
le cadre surface
pour ne le rouvrir
qu’à l’aune d’un même
état nature humanité
c’est l’Un qui revient
en tremblements du corps
la découverte d’un dedans
l’opium sans fin
coup de force éclatement
de la matière
l’exactitude de la danse
qui quitte arrogante
les errances telluriques
entrant en suintant
dans la plaie la blessure
une torture des mots
ingérés avalés en poussée
de l’histoire qui tourne
court quand l’âme
presse le pas vers sa fin
découverte de l’acquis
qui quitte le corps
tel une âme qui monte
sans se montrer
vers sa mise en jachère
de ces corps sans partition
qui se recoupent
se recollent se lient
du nombre sans cesse
caressant la surface
encadrés pour asseoir
un social lumineux
dans les ténèbres
du temps télévisuel.


Thierry Texedre, le 20 août 2018.



                                                                               

                                                                    






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