jeudi 18 février 2016

L'astragale



Regarde ce sens
qui montre la force
vertigineuse
de s'être mis debout
appuyé sur le poids
posé en immersion
dans l'air inconsistant
de la parole faite
humainement
pour palier au manque
d'équilibre de la vie
sur la pesanteur
incomparable et
incompatible avec l'os
vois ce sacré ferraillage
avec l'extinction du vide
dans la parole maudite
d'une mise en voix
de la terreur d'ériger
depuis le cou ce seul os
dont on mesure
les outrages au corps
qui s'allonge en vers
de ceux qu'une peinture
n'a de cesse d'esquiver
pour faire place nette
à la nudité de l'être
l'étirement de l’œil
jusqu'au coin que l'os
illuminé traduit en chair
par l'édification
de la parole en langage
langue repliée pour
couper l'air du dedans
en mots déroulés
et déroutés toujours
en peinture ouverte
et fermée au corps
née d'improviser
son redressement
d'un zip impitoyable
de l'exploration du temps
à force de tomber sur
l'espace de l'esprit
comme sens inapproprié
à l'exercice que l'os
entreprend pour naître
encore et encore sous
le couvert d'une erreur
évitement de voir ce que
penser force de marcher
à deux pieds sur le temps
pressé de la musique
inventée depuis d'interdit
d'aimer que la marche
chasse de l'os haché à
lécher le dessous délaissé.





Thierry Texedre, le 18 février 2016.






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