De
la voracité du corps
inapproprié
voilà le seul
recours
né de la tyrannie
de
la chair l'expulsée de
l'errance
d'une mémoire
en
renâclant en respirant
le
lourd poids du dedans
sentinelle
du corps lueur
intraduisible
de la parole
vers
son sommet sa paix
de
ruminer mots des sens
depuis
l'indécente visite
prendre
le corps en coin
le
renverser et le pénétrer
le
défoncer jusqu'au pli
dévisagé
du drame forcé
viol
incessant de l'esprit
qui
frôle l'ultime viscéral
pris
en tenailles il sort
soumis
ouvert du poitrail
et
coupé pour l'ausculter
ce
vénérable tiraillement
de
la glotte mordue qui
titille
les sons malvenus
chuinte
la grotesque fin
choit
autour du cou rougi
le
sang sans faute expulse
en
coulée et atermoiement
depuis
la perfide saignée
et
bu en rires ridicules et
condescendants
du groin
malin
de ce porc vautré
à
tant d'exactions volées
par
les eaux du vol amer
revenant
damné de l'âme.
Thierry
Texedre, le 17 janvier 2016.
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