vendredi 14 juin 2013

Danse en digression




Sussions inassouvies du grand chambardement oral, voilà l'appel au plus haut point de cette source, vie, ersatz, chuchotements de ces pulsions impuissantes; pourrissement du temps en danse oppressante. Frange de l'apothéose de la mort en ce lieu invité et invisible à l’œil. La mort soudain, se tait, pour usurper la vie qui s'invite à l'étalement de ces lieux trop nombreux pour être du ressort de l'intelligence. Lieux indécents de l'amour poursuivi par un plaisir inoffensif, jeu vraisemblable de l'altérité du corps face à sa propre fin. De ce rien qui descend de si près du précipice ostensiblement présent dans la nuit des songes insoumis à la mort, va, l'affolement du désir qui martèle sa chaîne de mémoire qui s'allonge telle une vie précédemment mise en histoire. Traîne! Oh vicissitudes de la mort inhospitalière! Et pourtant pleine de traces homériques, rassasiée par les ans passés à copuler avec la parole assise sur ces alignements pour les faire descendre jusqu'au fond impuissant du point final irrespirable. L'affolement du corps revient sur le devant de ses miasmes hideux, figure insignifiante, grimaces, fracture avec le temps poussé par son soudain souffle. Cœur qui fait perdre de ses battements l'invitation à la vie-oubli, improvisation à la décollation du temps, pour reconnaître ce qui du corps et de sa chair va rencontrer le vrai, l'immanente résurrection de ces deux évents en un; âme impossible à centrer. On entendrait encore ce souffle incertain, de loin, là où rien ne semble aller de soi. Vicissitude de quelle modération sur quelle atomisation de ce corps en une infinité d'exterminations des sons en musique. Là serait le paradis lugubre de ces couleurs si vives, qu'elles rencontreraient l'esprit encore en devenir chez l'homme né. Terre du rien engendré par les démons descendus des cieux pour inviter un corps sexué à d'autres errances, moins mise en chair, pour garder cette mémoire comme toupie d'une folie à venir. Face à ces remparts, aux branches ramenées vers la cime, les feuilles se dressent pour majestueusement prendre du soleil ce que ces dieux n'ont pas caressé chez l'homme aux pieds d'argile. Rater ce suc délicieux qui sort de cette bouche entrouverte, aux lèvres gonflées par l'humidité du corps trop nu. Point de linge, point de chaude vêture, ni de raisonnement dans ces livraisons paradisiaques, seul dressé se tient d'aventure l'animalcule vertébral inoffensif face à ces matières dansantes partout, en grande symphonie, pour couvrir de joie les grands oripeaux de l'homme au sexe dressé. Dans la grossesse couvent les enfantements, par mille possessions et éblouissements.






Thierry Texedre, le 14 juin 2013.             

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