Sussions
inassouvies du grand chambardement oral, voilà l'appel au plus haut
point de cette source, vie, ersatz, chuchotements de ces pulsions
impuissantes; pourrissement du temps en danse oppressante. Frange de
l'apothéose de la mort en ce lieu invité et invisible à l’œil.
La mort soudain, se tait, pour usurper la vie qui s'invite à
l'étalement de ces lieux trop nombreux pour être du ressort de
l'intelligence. Lieux indécents de l'amour poursuivi par un plaisir
inoffensif, jeu vraisemblable de l'altérité du corps face à sa
propre fin. De ce rien qui descend de si près du précipice
ostensiblement présent dans la nuit des songes insoumis à la mort,
va, l'affolement du désir qui martèle sa chaîne de mémoire qui
s'allonge telle une vie précédemment mise en histoire. Traîne! Oh
vicissitudes de la mort inhospitalière! Et pourtant pleine de traces
homériques, rassasiée par les ans passés à copuler avec la parole
assise sur ces alignements pour les faire descendre jusqu'au fond
impuissant du point final irrespirable. L'affolement du corps revient
sur le devant de ses miasmes hideux, figure insignifiante, grimaces,
fracture avec le temps poussé par son soudain souffle. Cœur qui
fait perdre de ses battements l'invitation à la vie-oubli,
improvisation à la décollation du temps, pour reconnaître ce qui
du corps et de sa chair va rencontrer le vrai, l'immanente
résurrection de ces deux évents en un; âme impossible à centrer.
On entendrait encore ce souffle incertain, de loin, là où rien ne
semble aller de soi. Vicissitude de quelle modération sur quelle
atomisation de ce corps en une infinité d'exterminations des sons en
musique. Là serait le paradis lugubre de ces couleurs si vives,
qu'elles rencontreraient l'esprit encore en devenir chez l'homme né.
Terre du rien engendré par les démons descendus des cieux pour
inviter un corps sexué à d'autres errances, moins mise en chair,
pour garder cette mémoire comme toupie d'une folie à venir. Face à
ces remparts, aux branches ramenées vers la cime, les feuilles se
dressent pour majestueusement prendre du soleil ce que ces dieux
n'ont pas caressé chez l'homme aux pieds d'argile. Rater ce suc
délicieux qui sort de cette bouche entrouverte, aux lèvres gonflées
par l'humidité du corps trop nu. Point de linge, point de chaude
vêture, ni de raisonnement dans ces livraisons paradisiaques, seul
dressé se tient d'aventure l'animalcule vertébral inoffensif face à
ces matières dansantes partout, en grande symphonie, pour couvrir de
joie les grands oripeaux de l'homme au sexe dressé. Dans la
grossesse couvent les enfantements, par mille possessions et
éblouissements.
Thierry
Texedre, le 14 juin 2013.
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