collage sur «Nocturne pour violoncelle et piano»
d'André Jolivet
Fragile détention du genre humain
quel emprisonnement
infranchissable liaison du temps
à l'espace de l'esprit
victime d'une imposture propre à
l'homme la transversalité même
celle de la femme
production et reproduction dans un
glissement vertébral
irremplaçable discours sur l'élévation
du corps poussé
par l'expectoral toux en gosier respiratoire
franchissement du vrai
quand la respiration vient à manquer
maltraitance de la chair sur ce corps
occlusion des yeux
occlusion intestinale
occlusion olfactive
occlusion du coeur
pourrissement de l'être en corps
transgression du corps en sens
pluralité des sens vers l'anesthésie
qu'un oeil
en débats peut résoudre
respiration suspendue à la mort dédiée
pas encore édifiée
les dieux n'en pèsent pas encore
la portée
musique de l'insupportable déité
unaire dans ce soi
pluriel puisque pris dans l'autre et
la femme représentation du sujet
accouché
trop loin de la parole pour
l'entendre dire vrai
cette parole aimante à tire d'elle
rouage en sang en sens encensé ou insensé
qui tombe sous les coups
de la loi du glissement des mots
maux
en tête de laquelle vont sortir ce verbe
fait chair
parole du sujet de la forclusion
parole du sujet sans lieu ni vérité
sauf à tenter l'apparition
de cette mémoire
médecine du corps déplié
schisme émietté de la grande
représentation.
Une textualité qui recherche en permanence son écriture et sa peinture, sans toutefois entrer "en représentation", le lieu ? Une musicalité, pas dans "le son" d'une lecture qui reste aléatoire, mais dans ce qu'un sujet peut de penser: où en est son image, la scription ?
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