mardi 8 octobre 2024

Hypnose

 










Hypnose 

 

Sur l’histoire qui passe par le corps 

Il y va d’une entrave au récit qui court 

Sur le corps depuis le jeu de la parole 

Il y a comme une surdité à ouvrir le corps 

Pour écouter sa mise en abîme ses maux 

La douleur qui court partout dans la chair 

Pour sortir du corps par les trous la béance 

L'insolence du manque qui pousse la parole 

Qui la met en sourdine la mémoire des lieux 

De ces lieux interminables qui crient 

L'impossible espace de la raison  

La douleur espère ne pas trouver la parole 

L'ignoble parole qui tente une sortie  

Du réel instrumentalisé par la raison 

Faut-il que l’hypnose marque ce manque 

Le désir de savoir c’est ce manque vers lequel 

Tout être s’étire s’installe pour vivre  

Faire vivre la parole et pousser le drame 

De vivre vers la sortie d’attenter à la mort 

Par quel hasard jamais un coup du sort 

Au feu du temps masquera-t-il l’image 

Qu'un mal qu’un trauma tarauderait ce corps 

Celui circonscrit de la parole qui fuit le cri 

L'insulte de l’histoire celle du corps qui fuit 

Le mirage truculent du désir d’accoucher 

La parole quand un corps se plie s’emplit  

De ces certitudes qui obsèdent l’infini. 

 

 

 

 Thierry Texedre, le 26 septembre 2024. 




peinture "Hypnose/Hypnosis" (2021)

de Claude André Thibaud




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