Enfants de la fiction
Enfants de la désespérance, l'errance qui entre dans l'intermittence du temps, celle qui ondule le long d'une politique de discrimination de la natalité. Ce trop qu'une chine a intenté au risque de manquer cette féminité, ce double qui tombe sous les coups de l'idéologie étatique chinoise. Les peintures de Li Tiabing dénoncent ce manque contemporain de la féminité, allant jusqu'à exposer la politique de l'enfant unique sous Mao en Chine. Un aller et retour historique qui marque le sens d'un décalage entre les naissances d'hommes et de femmes encore aujourd'hui (malgré une reconnaissance plus large des naissances). L'artiste s'inspire de références contemporaines occidentales, tout en gardant une technique visuelle liée à son pays natal. Les couleurs sont parfois vives proches et/ou entourées de camaïeux, soit en monochromes de gris. Dans la représentation, Li transpose la vie des enfants sur une grande peinture où dominent encore le masculin. Subjectivités qui évoquent par un imaginaire collectif le même, l'identique, comme la solitude d'une société déconcertante, voir même fictionnelle.
Thierry Texedre, le 8 mars 2022.
Li Tiabing (1974-) Chine, artiste peintre, vit et travaille à Paris
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