Chant contaminé
En blocs diffusion du récit décentré toujours sous les coups de buttoir indéfini de l’infiniment petit retourné rasé raréfié détourné rencontre fortuite des éléments saturés en verbe non contiguë comme si le lieu n’avait jamais été nommé ce lit qui est touché retrouvé raréfié retardé quand à sa découverte sa couche les plis de son territoire en gestation remisé ressoudé à la langue perdue de celles qu’il ne faut plus nommer dans cette mise à mort du désir clôt parce qu’il est déjà nommé avant d’avoir été identifié signes de sa substance celle d’une toxicité de la vulnérabilité humaine l’humus d’un corps d’élection qui croit que la chair existe avant de penser sa mort comme régime viral d’une source reformée reformulée renfermée mise en boite sur la langue morte du temps dissout puisque génératif la parole fuit et rend le corps à sa source une nouvelle fois la seule fois peut-être du point de vue de cette connaissance atomisée chercher ces blocs sourds d’un régime autoritaire qui vous nuit à cause de ses sens à prendre en marche la vie vertige vole au dessus de ces bombes éclatées dans les cerveaux volumineux et prêts à en découdre avec leur corporéité vide voir pour entendre et parler pour répéter sans fin cette vitesse d’extinction du monde inconnaissable voilà le parcours instruit et fléché inscrit et vautré sur les bains moussants de la terre abscons un sentiment qui s’en prend aux récits refaits d’une façade affadie tête de biais l’œil tombant par l’histoire qui se prend dans les filets du temps le temps entropique parce que couvert de couches hallucinatoires à démonter par le verbe touché en particules de l’inconscient contaminé course sans fin du grand déferlement oratoire devant une foule hirsute et affamée de cette langue morte mais pleine des images d’une ordination un jour sans fin sur les clous démasqués du ventre vide par la plaie par quelle jouissance ce corps qui danse maudit et jouit sur les errements vulvaires du traitement de la mémoire qui s’organise c’est l’affaire qui finit à des fins d’hurlements fossiles.
Thierry Texedre, le 15 juillet 2025.
Bettina Gorn
artiste visuelle
Corps de matière ( torses humains)
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