Pulp II, 2017
Huile sur toile
130 x 97 cm
Les mains dans la peinture
« Seuls, dans
l'espace, ces particules-éléments devant le regard, vont et
viennent dans une danse ininterrompue. La matière s’entre choc et
se fractionne, pour faire se toucher les éléments, et qui prennent
une multitude de formes [aux couleurs inappropriées à l’œil] au
cours de leur chute ; sont-elles brouillées par l'éclatement
sonore du choc avec la trame (toile tendue). L'acte délibéré du
peintre devant ces résidences/résistances, de ramescences dues au
choc, s'adonne à un travail, défaire, déranger cette
apparition/disparition en enlevant, en effaçant (choc avec la
mémoire qui sait les « mains de Gargas en négatif). Voilà le
regard soumis aux blancs, les mains en avant, en contre plongée pour
toucher les couleurs et tenter une incision (mise en forme ou déjà
quelque chose qui n'est plus originaire puisque ces mains traduisent
un retour, la peinture serait-elle un retour avant d'être une
disparition ?), un traitement qui cohabite et qui rivalise avec le
rêve éveillé celui diurne (partie invisible et pourtant bien là,
plantée dans une mise en forme qui n'a aucune fixation). »
Le geste du peintre ou les
mains laissant leurs propres traces.
Mélanger les couleurs ou
ôter enlever les couleurs (addictif/soustractif).
Le sommeil actif ou veille
en réaction les mains en réserve sur la toile :
[apparition=application/disparition]
Autre intrusion d'un
effacement partiel, par une mise en écriture intrusive (Dominique
Thiolat).
Un peintre découpe dans la couleur pour ne pas tremper dans cette sale affaire (Henri Matisse).
Les plis, voilà ce qui travaille l'espace d'une prise en main qui se dénoue avec les peintures de Simon Hantaï.
Un peintre découpe dans la couleur pour ne pas tremper dans cette sale affaire (Henri Matisse).
Les plis, voilà ce qui travaille l'espace d'une prise en main qui se dénoue avec les peintures de Simon Hantaï.
Outils qui prolongent la
main jusqu'à provoquer sa disparition (le moteur de celle-ci).
Réminiscence dans un acte
délibéré de garder la main, de ne pas perdre ce que l'érotisation catalyse de pulsions pour traduire la confusion des images dans un possible recentrage recadrage (Laurent Proux).
Peut-être l'informatique
y joue-t-elle un rôle s'enjoignant ainsi le sommeil pour allié.
Thierry Texedre, le 1er
août 2018
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