Secoué
par le temps du court recourt à l'asphyxie instantanément
tournée vers l'avenir de la polémique entre la vie et
la mort, ce renégat de corps va choisir ou choir. On le traîne
dans les plus pitoyables aspérités de la peau pour
jouir, jusqu'à rompre avec la paupérisation de la
pornographie, juste fin de l'hétérogénéité
dans l'irréalité de la parole qui se répète
inlassablement, traversant les rivages irradiés de l'amour qui
s'évade dans l'espace de l'hystérie. Déplacement
du corps qui est un corps prématuré,
rouage de la parole refermée dans la répétition
inaugurale de l'écart jouissif du corps avec sa dramaturgie.
La fin tragique de l'homme dans sa dérive sans nom du corps
voué à l'obscur tournoiement de cette vérité
qui s'efface au profit de la réalité, va le conduire à
recommencer sans cesse, avec l'écart qui le destine à
la reproduction, une rare empathie pour l'analytique résolution
de son être tourné en dérision par le
corps hypertrophié de l'exaltation pour sa peau ouverte en
dramatiques sens expulsés par « l'avent » de la
naissance du lieu de « l'endroit » résurrectionnel.
Fétichisation de la
naissance pour expulser de ce corps ce qui le met en situation de
jouir, jusqu'au lent passage vers un volume lumineux de son
intégralité. Utopie ou vérité qui ira
jusqu'au déchirement probable de la peau. Contorsions qui
semblent ne cesser que pour laisser la place à ces replis du
souffle en catatonie, voix qui supplie et danse avec les onomatopées,
faisant volte-face avec sa laideur, son grain de peau taraudant cet
être jusqu'à
son inconsistance, son insuffisance. Tout semble se rétrécir
jusqu'à la peinture
qui remplace ces mots avalés, altérés, par
l'énumération de ces sens, en lieu et place d'une peau
tirée à quatre épingles. Avançant dans
une matière colorée qui frappe la peau - jusqu'à
relever la couleur, chaude censure du corps coupé, plages
outrées, ouverture de la chair jusqu'à cette innocente
inquisition du dedans par l'esprit qui traverse le corps de la
jouissance pour exister – l'étant se justifie par son
irremplaçable visitation du corps-matière inopinément
revenu, de l'être diminué jusqu'à son plus petit
grain visible (le
grain de la conscience insupportable à écouter).
Le corps tombe donc à n'être plus que le gramme
inconscient de la vie qui s'étire comme peau du néant
nébuleux. Ce qui revient à dire que la peau n'existe
que comme interdit du temps nié.
Thierry
Texedre, le 20 mars 2013.
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