Quels espoirs pour une autre vision de notre tentative d'élucidation du dire, de sa mise en lumière? Peut-être faudra-t-il une certaine reconnaissance de ce dire qui reste sous imposture, comme on dit sous x. L'absence du dire est la preuve qu'il est là, comme moteur et signifiant du sens taraudé de l'existence d'une distance, du temps. De ce dire mis en risque de maltraitance de sons objet: le corps-érection, le eau-corps. Reflet tiré sur la tranche improvisée de la vie. Le dédale opératoire du dire n'est lisible qu'à passer son temps à craindre une traduction. Vérité de la naissance via l'esprit de la décollation textuelle. La tête n'en est que plus insoutenable en mots. En doute inquisition et frasques du corps logé en chair. La chair tend vers sa cassure, brisure du coup de grâce donné à la vie, pas celle du corps naissant, mais bien du corps reconnaissant. Juste retour de l'étreinte du corps avec le dire dans un temps qui est faux. Le temps réel n'est possible qu'à faire taire le dire en le coupant de ce souffle qui mène au cri expiatoire. De ces mots intestins et d'une chair dépossédée de sa souffrance: l'extase n'est plus très loin. L'effort du corps à souffrir pour penser est le comble de cette erreur de jouir parce que l'effort est tel que cette chair s'en trouverait alors morcelée et coupée de la réalité, parce qu'il y a jouissance en jeu, jonchée au passé, toujours déjà mise au passé avant la lettre.
Thierry Texedre, le 12 mars 2010.
Une textualité qui recherche en permanence son écriture et sa peinture, sans toutefois entrer "en représentation", le lieu ? Une musicalité, pas dans "le son" d'une lecture qui reste aléatoire, mais dans ce qu'un sujet peut de penser: où en est son image, la scription ?
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