lundi 12 novembre 2007

Plaisir et dépression 2, le dire cannibal.
















Le radeau de la méduse, 1819 Théodore Géricault ( 1791-1824)

Le dire cannibal

2-
- Pardon, n'évoquez-vous pas à travers ces sauts
culturels un certain interdit du dire homogène,
d'une pensée qui n'aurait de contradiction que celle
de la génération passée, au regard de la suivante,
qui prévaut déjà dans les travaux d'écriture
actuellement, ainsi que ceux plus universitaires?

T- Non si ce n'est dans un intérêt purement
démonstratif de la tendance actuelle à entretenir l'état
de jouissance permanent comme autre versant du
corps-Artaud. La différence avec ceux qui sont en bas
et en qui "la force d'éruption" est la même que ceux
pensant l'économie sociale forcément placés en haut,
c'est que les premiers pensent l'état et le représentent,
le reproduisent livrant un inconscient perturbateur par
manque de vision ou plus précisément par manque de
picturalité (le temps de a peinture est celui du pensant),
via la psychanalyse et ce qui en elle fait structure:
l'état pulsionnel.
Il faut aller plus avant et relancer le sens, et le discours
dans a peinture. Pas sûr, mais bien entendu dans ce
qu'elle a de retirer de l'image sa charge émotionnelle, et
aller au plus fragmenté: la figure immaculée celle qu'on
laisse à la place d'une autre ce qui structure en double
tout sujet (peintre/observateur, voir les Ménines de
Diégo Vélasquez). Car c'est bien dans la peinture que se
passe une éventuelle prise de sens, à travers bien sûr le
discours que l'humain pense, de ne pas s'y arrêter, et de
ne pas s'arrêter de croire penser. Cette prise de sens
c'est cette autre trace qui est "déplacée": l'écriture,
qu'aucune autre injonction ne pourra soustraire. De
soustraire ce qu'il en est de l'annonciation des formes .
Par soustraction la peinture fait apparaître ce qu'il en va
de l'écriture dans sa scription, et en retour l'écriture peut
d'écouter une musique que la peinture dément n'avoir
jamais vu. C'est cela qui fait avancer la peinture chez
certains découvreurs. C'est ainsi que les grands formats
picturaux sont plus une affaire de maltraitement
(immersion du corps), et les petits formats eux, jouent
sur l'aveuglement qu'une pureté prendrait à parti.

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