Francis Bacon - Fragment d'une Crucifixion, 1950
" L'Art esrt un moyen d'expression de la violence, son moyen d'expression et en ce sens il peut servir
à prévenir la violence puisqu'il permet de dire ce qui n'est pas dicible. L'art en effet commence là où
la parole s'arrête, avec la transformation de la violence instinctuelle en jeu de pulsions incessamment
provoqué par l'altérité irréductible de leur "objet". La violence de l'art tient au fait qu'elle impose
une forme de vérité sensible, du sensible lui-même qui dans un paroxysme d'expression
s'apparenterait à la douleur dans l'oeuvre que réalisent les artistes." Suzanne Ferriere-Pestureau
« Toute
la viande hurle » écrit Deleuze
Cruauté
Sur
la langue quelle osmose
que
ces mots dont on prend
les
notes sur la chair
comme
le vrai en jeu
joué
par l'étendue de
l'érotique
mis en syncope
par
l'envers du décor
l'homme
attaché au risque
de
désirer sa passion
couvre
ce qu'il occulte
le
manque plié dans
cette
couche superposée
à
une autre recouvrant
ce
corps allongé par
l'enterrement
et qui perd
ses
membres les uns après
les
autres pour couper
court
à la langue qui parle
et
hurle devant ce Sphinx
qui
délivre les maux de la chair
pour
faire perdre la mémoire
au
corps enseveli de manquer
la
parole qui dit ce savoir
découpé
par le souffle
sordide
double étirant
la
chair jusqu'à ce qu'elle
usurpe
la jouissance
qu'un
vide puissant va
toucher
séparant sans cesse
ces
corps pour leur redonner
la
consistance du désir
dans
l'extension de la parole
qui
feint sa langue
en
dansant du rire
fou
de la tentation
de
défaire les nœuds
du
récit en songes
oppressants
de la cruauté
entrain
de sortir le dire
de
ses veines incolores
pour
couper ce corps
vers
sa sortie en sang.
Thierry
Texedre, le 7 juin 2017.
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