jeudi 6 octobre 2016

Rivière d'encre







Rivière d’encre



Jeu insoumis de la guerre
contre ces cessations
du temps d’interdire aux sens
d’entrer en communion
vol intenté de ces coups
du sort pour feindre
la colique qui sévit depuis
l’origine des temps
pour avoir fait taire
l’esprit qui parle l’animalité
qui prend en écharpe
la parole dans sa coulée
au milieu de la prière
insistante qui coule
à flot dans l'introduction
du double étreint
parce que l’enfant
doit enfourcher ce lieu
improprement poussif
et affabulateur voilà le trait
qui souligne la foi
en cette colère clouée
sur la croix de la parole
montrée par cette cogitation
du pouvoir occulte le son
envahissant tout l’état
de cet être inséparable
de la gloire du plaisir
qui saute à mesure que
la chair se montre pour
jeter l'opprobre sur l’astre
de la naissance qui tombe
au milieu d’un délicieux
délire que son fou né de rien
ira bientôt frôler et caresser
l’attention est à son comble
par la grâce de cette
imposture qui fait face
à la parole l’imposture
de ces jets jaillis de nulle part
à croire que ça vient
de ce corps synthétique
et entier du ventre qui
boursicote avec le trou
de la béatitude monstre
que ce ressassement
qui va et vient sans cesse
rivière d’encre
jusqu’à quelle rive
depuis quel milieu
à l’ombre du fond
balayé par le haut.


Thierry Texedre, le 6 octobre 2016.





Shi Tao - A la discrétion de la rivière, 1707.








Jets d'une imposture







Jets d’une imposture



Jeu insoumis de la guerre
contre ces cessations
du temps d’interdire aux sens
d’entrer en communion
vol intenté de ces coups
du sort pour feindre
la colique qui sévit depuis
l’origine des temps
pour avoir fait taire
l’esprit qui parle l’animalité
qui prend en écharpe
la parole dans sa coulée
au milieu de la prière
insistante qui coule
à flot dans l'introduction
du double étreint
parce que l’enfant
doit enfourcher ce lieu
improprement poussif
et affabulateur voilà le trait
qui souligne la foi
en cette colère clouée
sur la croix de la parole
montrée par cette cogitation
du pouvoir occulte le son
envahissant tout l’état
de cet être inséparable
de la gloire du plaisir
qui saute à mesure que
la chair se montre pour
jeter l'opprobre sur l’astre
de la naissance qui tombe
au milieu d’un délicieux
délire que son fou né de rien
ira bientôt frôler et caresser
l’attention est à son comble
par la grâce de cette
imposture qui fait face
à la parole l’imposture
de ces jets jailli de nulle part
à croire que ça vient
de ce corps synthétique
et entier du ventre qui
boursicote avec le trou
de la béatitude monstre
que ce ressassement
qui va et vient sans cesse.



Thierry Texedre, le 6 octobre 2016.