vendredi 8 juillet 2016

Âmes étrangères






Âmes étrangères

Déperdition de ces âmes contaminées
par l'ange noir figure tabulaire du bon
retournement de la foi en douleur de l'âme
vilenie qui détermine l'incertaine vérité
d'un délire pris dans cet autre délire
délivrance de ces maux qui grattent
et consument l'immortalité du rêve
encré dans l'astre insupporté par la mémoire
astre de ce déviant caractère qui montre
et jette l'opprobre à l'image vulgate
l'image qui coupe dans l'histoire
d'une peinture monstrueuse de la douleur
âmes du désuet discours encore prêt
à entamer l'irréparable carnage du lien
en cela concrétisé par la parole affect
lien de la vie à l'ouvrage dans l'immensité
qu'un désir n'aura de cesse d'exalter
en jeux interdits depuis la fin insupportable
de l'érotique livré au risque de l'insignifiance
figure image bloquée dans la peinture
qui tient le temps en otage ouvrage né
de la douleur d'intenter au massacre de l'être
présent depuis l'autre rive l'animalité
d'un temps dirigé par celui de la perspective
qu'un drame puise sa chair dans
ce que la musique essaimera durant des siècles
soit dit en passant la parole musique encore
ce que la peinture n'a de cesse d'exclure
de son format la chair insignifiante
qui loupe la mort dans sa recomposition
entrée dans la danse d'une musique
illusion de l'esprit qui souffre de penser
à cause de ce rêve qui explore et implore
l'indiscrète rencontre avec ses mondes oniriques
torchis qui tombe jusqu'au dessous ossature
de l'indistinct de l'offertoire musique
du temps osé de l'os qui claque des dents
entré dans le vent des sons obliques
en joie de l'expiration de la vie depuis celle
de la souffrance excommuniée dans l'étreinte
tension de ces âmes damnées qui parlent
l'incompréhensible détention qui s'offre
à la vie trop obtuse pour être de l'être là
en réalité d'un présent impossible
à montrer et à dépasser là se dépose
la gloire du vivant en un lieu arqué
arque-bouté et prêt à entrer en guerre
avec la prière guerre des mots et sens
depuis l'entrée de la chair en mots
dépense de cette gloire qui vient
inonder la parole femme de ces pleurs
ultimes mort qui entre dans la joie
résurrection des mots qui se risquent
devant l'indicible jouissance
qui tient bon en dansant sur les corps
fantastiques de ces rêves assermentés.






Thierry Texedre, le 8 juillet 2016.