Âmes étrangères
Déperdition de ces
âmes contaminées
par l'ange noir figure
tabulaire du bon
retournement de la foi
en douleur de l'âme
vilenie qui détermine
l'incertaine vérité
d'un délire pris dans
cet autre délire
délivrance de ces maux
qui grattent
et consument
l'immortalité du rêve
encré dans l'astre
insupporté par la mémoire
astre de ce déviant
caractère qui montre
et jette l'opprobre à l'image vulgate
l'image qui coupe dans
l'histoire
d'une peinture
monstrueuse de la douleur
âmes du désuet
discours encore prêt
à entamer
l'irréparable carnage du lien
en cela concrétisé
par la parole affect
lien de la vie à
l'ouvrage dans l'immensité
qu'un désir n'aura de
cesse d'exalter
en jeux interdits
depuis la fin insupportable
de l'érotique livré
au risque de l'insignifiance
figure image bloquée
dans la peinture
qui tient le temps en
otage ouvrage né
de la douleur
d'intenter au massacre de l'être
présent depuis l'autre
rive l'animalité
d'un temps dirigé par
celui de la perspective
qu'un drame puise sa
chair dans
ce que la musique
essaimera durant des siècles
soit dit en passant la
parole musique encore
ce que la peinture n'a
de cesse d'exclure
de son format la chair
insignifiante
qui loupe la mort dans
sa recomposition
entrée dans la danse
d'une musique
illusion de l'esprit
qui souffre de penser
à cause de ce rêve
qui explore et implore
l'indiscrète rencontre
avec ses mondes oniriques
torchis qui tombe
jusqu'au dessous ossature
de l'indistinct de
l'offertoire musique
du temps osé de l'os
qui claque des dents
entré dans le vent des
sons obliques
en joie de l'expiration
de la vie depuis celle
de la souffrance
excommuniée dans l'étreinte
tension de ces âmes
damnées qui parlent
l'incompréhensible
détention qui s'offre
à la vie trop obtuse
pour être de l'être là
en réalité d'un
présent impossible
à montrer et à
dépasser là se dépose
la gloire du vivant en
un lieu arqué
arque-bouté et prêt à
entrer en guerre
avec la prière guerre
des mots et sens
depuis l'entrée de la
chair en mots
dépense de cette
gloire qui vient
inonder la parole femme
de ces pleurs
ultimes mort qui entre
dans la joie
résurrection des mots
qui se risquent
devant l'indicible
jouissance
qui tient bon en
dansant sur les corps
fantastiques de ces
rêves assermentés.
Thierry Texedre, le 8
juillet 2016.