Danse de la damnation
Depuis
le temps ou de ce damné
ventre
à terre tu enquilles la fin
clameur
intempestive du sacré
qui
tombe sur les ailes Prométhée
ô chapitre de l'onction vulgaire
qui
touche à l'homme raccourci
par
l'extrême rivalité de la parodie
du
ciel exhaussé par la vraie parole
ultime
de ce vent souffle sur la vie
la
monstruosité enfonce face fendue
inopinée
de la terreur du temps pour
que
la prostration du corps penché
sur
la surdité du désir sorte de l'être
la
parole que parole s'évanouisse
du
recentrement violent de la vision
depuis
ce que la pensée attentatoire
a
d'élection divine exaction du corps
depuis
la venue de cette âme pubis
exquis
du plaisir inassouvi qui sort
de
cette torpeur attentive au mal
malin
qui sort de ces vermiculaires
intestins
sourds aux coups du canon
cadeau
de la terre louée pour se jouer
du
corps le tronquer couper ses ailes
allongées
dans l'immortalité de Dieu
danse
sur les branches du hasard
des
os secoués qui claquent des dents
exorbitant
le lieu alloué à la chair
déconvenue
en raillerie glissante
possession
vers les pleurs de ces
heures
perdues en caricatures ventre
à
terre la langue pendante sans le sang
qui
prie l'absence la hantise de vivre
la
mort l'étreinte nauséabonde de
cette
rencontre avec des cœurs
assermentés
et posés à même l'oubli.
Thierry
Texedre, le 19 novembre 2015.