Pli
Glissement
insurrection
fragilité
du corps
coupe
poursuivie par l’œil
atténué
de la perception
fin
du temps long
passage
vers cet état
l’a-pesanteur
moite
du
défilement rétinien
à
l'envers sonder secours
du
dedans de l'être reclus
caverne
interminable
qui
fonde le grand
cauchemar
du vent
tapit
dans les épineuses
voix
de l'amoncellement
couches
exubérantes
qui
inondent le rêve
cyprine
asphalte
verge
compactée
vomissements
des mots
incompatibles
avec le Tout
ce
toit du monde qui échappe
chasse
gardée de l'exproprié
des
sons encrés dans
l'hypothèse
de raisonner
ces
sons par dessus la chair
changée
en relique mort
certaine
qui est recouverte
par
cette connaissance
objet
fastidieux de l'apparition
du
vivant avant celle
de
la matière couleurs du
dépassement
de la lumière
par
l’œil retourné tel
un
gant rieur marionnette
installée
pour faire rire
le
fou traité d'escamoteur
par
le commun du temps
présent
mémoire menstruelle
qui
rappelle le déluge
cloaque
ventru du corps
qui
pète ses affres intestine
voile
sur l'esprit tirailleur
pour
ne pas succomber
à
l'interdit de retour
monstruosité
de ces corps
qui
défilent tellement
fantomatiques
ruée
partout
où règne la paix
pays
disloqué garrotté
déracine
son peuple
vers
d'autres pays
hellénistes
et libres
en
filigrane se nomme
se
transgresse s'exporte
échange
autiste qui mitraille
la
vie à coups de sexe
quand
les lois ne suffisent
plus
bombardements
infinis
qui lacèrent
et défigurent le temps
et
la langue aussi
ça
saute recours à
quelle
sonorité pour
poursuivre
la mémoire
et
pressentir ce vraisemblable
corps
penché sur la parole
entrain de s'évader.
Thierry
Texedre le 12 septembre 2015.