dimanche 21 juin 2015

Polyphonie des corps














Polyphonie des corps

Coupé du seul renversement qui vaut au risque de vivre l'extermination du corps commence avec ce soc social hypertrophié par cette consommation effrénée dont se repassent les blocs dérivants de la pensée voilà ce risque insupportable d'exister avant d'entendre le dire marteler l'ivresse d'un paradis de la jouissance immodérée pour l'immortalité délicieuse réalité en songe dépassé vu l'exclusion du règne animal entrain d'en finir avec cette peinture gisant aux pieds de la dépense sous quel règne sous quelle réoccupation sous l'érection qui laisse pleuvoir ce suc délicieux de l’arrogance du coït ininterrompu sons à l'infini dans un chaos vertébral ridicule et inintelligible voilà la naissance sans cesse remise à niveau de l'enfantement criée pour ne plus laisser à la vue du né ce néant nécrophage nanti de la voracité d'un dieu de l'interminable renvoyer dieu au risque de le voir revenir en écho boomerang de l'inachèvement de l'humanité dans sa quête d'improvisation cornélienne la pensée n'a pas encore donné sa vraie quintessence elle reste encore au stade préambulaire de la conscience cogitation du divin torse partout rendu à l'inconscient pour ne pas faire de la folie le meurtre institutionnel de la foi lentement un régime d'autodestruction commence à tarauder un corps pour l'entendre plainte d'une musique dont les instruments sont l'intérieur chair involontaire de l'intérieur chair qui touche à l'os pour marteler l'exacte vibration de la caisse qui résonne répétition jusqu'au silence qui rencontre la signifiance de l'os celle mammifère coupe de l'os pour inventer l'arme de l'expiation de la peur d'exister rite pour conjurer le sort pour sortir de cette caverne et passer au stade peinture en retour début de l’œil comme entité du temps et de la mesure pourrissement du corps dans sa couleur pour mettre du lien pour lier les corps dans la langue polysémie du jet en matriarcat le temps déconnecte le corps en une pluralité des voix guerre pour la délivrance de ces idoles qui poussent au cloaque la chasse vers d'autres lamentations vestige de l'ombre collée au corps en songes pressés d'exorciser le viol et la décapitation le sang qui abreuve les gorges profondes de l'origine érotique hédonisme avant l’horrible démantèlement dont l'un prendra corps dans les monothéismes de la barbarie textuelle du sacré résonance jusqu'à aujourd'hui indice qui laisse passer l'art sur la mort de dieu virtuelle incision dans la cogitation du qui séquence le croyant et le laïque volupté du dire trop exposé à la conscience versée sur les sciences à cause de l'occultation du vivant là est le nœud de notre futur dont on mesure les effets sur la vie lutte qui fragmente les molécules des corps en germination atomes de la vibration des couleurs dans le blanc.




Thierry Texedre, le 21 juin 2015.