samedi 4 janvier 2014

Trois études retenues d'après un souffle







Entre les espaces encore libres de l'écoute, la musique libérerait comme
une insoutenable existence de l'immanence d'une image triple, dépliée
en intensité de lecture dont les panneaux s'extrairaient en peintre d'un
assujettissement au souffle ricanant de toutes ses exclusions en dire.



Trois études retenues d'après un souffle

Ricanements irrationnels du corps cloué sur sa chaise
en deux temps rictus en coin sur une lèvre grossie
rose pourpre le regard s'abat sur l'ouverture de l'envie
d'extraction du sol dessous pour penché en avant vanter
cet Esprit médian qui s'en sort éventé et grisé par l'air
autour mimé par l'orange glacé l'incarnation du carnassier.

Grimaçant le cou long au dessus de deux échasses debout
l’Antigone les yeux couverts d'un linge blanc en aveugle
se retourne vers l'image essoufflée en croix de l'incarnation
depuis le siège émérite de l'absolu de la reproduction née
telle une farce au milieu de l'orange aurifique l'air d’airain
carte sur table bas instincts de l'utérin et de l’apocalypse.

Grande ouverture incantatoire de l'intérieur festif du gosier
allongé en pointant la sortie du langage désuet par le cri
en un lieu celui de l'apprivoisé mammifère sorti de l'Un
vie austère du fond lumineux de la béance bipède devenue
la parole inassouvie échappant au risque orageux grisé de
la mémoire vénielle depuis les deux bras écartés du Souffle.





D'après Trois études de personnages au pied d'une Crucifixion,1944 de Francis Bacon



Thierry Texedre, le 4 janvier 2014.