vendredi 23 août 2013

Station IV



En face de tous côtés se mirent les outrances statufiées de la vue les sous une pluie de mots gangrenés orage immensément tapi dans l'esprit de l'homme inventé dans l'infiniment grand univers halluciné qui commence par la naissance mère de la douloureuse naissance qui se montre dans ce cri ulcéré du temps de l'homme né pour immortaliser la matière mortifiée squelette encore indéfini du corps intelligent de face et omniprésent depuis cette lumière qui inonde une multitude née du fond tragique d'un sang qui coule dans les veines pédoncule qui pousse en sanglots dans les chairs affolées trou du dire qui s'effondre devant la mère aux prises avec une immense plainte que d'autres langues lui ont attribuée pour dire l'amour l’œil se vautre pour ne pas enterrer la mort juste le temps de mettre la mémoire au pied de la lettre lecture de cette nativité à rebours vers la mort née avant l'esprit mère de la langue intelligible ne vois-tu pas ce face à face qui sort du ton corps celui entre l'avant et l'après du dire en langage par l'autre étant déjà là pour fuir l'enfantement.   





Thierry Texedre, le 23 août 2013.