dimanche 1 avril 2012

Dépaysement













Pauvre corps détenu
dépenaillé étourdi
par ces affres rendues
en surfaces dessinées
nées de l'émergence
du traitement insidieux
de l'irréalité de la chair

pause de l'irréductible
massacre du dedans
arraché aux branches
mortes du temps tiré
d'affaire à cause de ce
risque d'exploration des
veines du fourmillement
pulsionnel en sang en
manque marmonné du
plein arythmique causé
par l'échéance meurtrie
de la vie ininterrompue

pas si dramatique le lieu
du corps plein se tient
là comme si de sa veine
allait tomber tout le poids
insistant de la chair masse
monstruosité de la chair
qui succombe devant l’œil

principe d'occlusion de l’œil
qui tentera une dernière fois
de s'initier dans un creux
insupportable de la découpe
verbale pour explorer ce vrai
ce départ en vrac du temps
le tétaniser pour vivre à plat
surface reconnaissable de
ces nombres illégaux qui
comptent en calculs savants
ce ras de marée humaine
dans le grand jeu amoureux.



Thierry Texedre, le 1 avril 2012.