dimanche 11 décembre 2011

Apothéose











Le temps est morcelé. Ce morcellement n'est inéluctable que dans un raisonnement. L'homme raisonne, et touche à son annihilation dans ce fractionnement temporel. La musique est un art qui allie deux actions: raisonnement et sensibilité de l'écoute. L'écriture induit une musicalité en errance, que la composition musicale permet d'extrapoler, de dépasser. Le temps de l'écriture est un temps de la dépense, pas encore celui de l'écoute. La peinture vient subjectiver l'écriture, la transcender, par une certaine vision que l'information manque. Déplacement de la peinture sur une ligne qui rend l'espace sculptural intrinsèque au temps. La peinture et la sculpture sont les deux axes d'une même exploration du temps. Le temps divisé est ce double qu'un sujet clivé vient supporter dans l'espace musical. Un sujet peut exister dans la reconnaissance de ces reflets temporaux, sauf peut-être dans son discours, qui lui est antérieurement transmis, mémoire d'un décalage entre le temps morcelé et le temps figuré. Le temps procédure serait un temps de la méconnaissance du corps à venir. On entrerait alors dans une rencontre entre un corps, celui de l'étrangeté, et une musique transversale au dire, histoire de trouée du temps dans une épisodie de la vie humaine traduite sous une apothéose résurrectionnelle. Au loin on perçoit comme une emprise du dire impitoyable, sur un corps d'élection, un corps pensant ce sujet du temps clivé.




Thierry Texedre, le 11 décembre 2011.