jeudi 8 décembre 2011

Sous X











Touché vers le fond de cette parole, l'acte est en résidence, pour absorber ce corps dénoué. Un corps dénudé, une litanie pour ce temps déposé dans cette mascarade insoutenable de l'errance. Deux corps en rappel, le foutre en l'air, la peau humide, les membres écartés. Tout se pose en immersion, tout se finit en désir manqué. L'évanouissement a lieu dans quelques plaintes auriculaires. L'embrasement détenu devient plus vite irrationnel. L'extase a lieu en rythmes évanouis dans un grand silence dévastateur. L'étranglement des lèvres met en vrac quelques signes d'une vocifération à venir. Deux corps tournés l'un sur l'autre pour l'éternité. Quelle peau suée de tous les pores essoufflés, peut retenir son cri, celui d'une grande jouissance interminable, taraudée par l'imposant redressement du sexe. Une grande humilité s'élève dans la pièce, pour une brève histoire irremplaçable. Le trou du monde en désespoir de cause.



Thierry Texedre, le 8 décembre 2011.